Le sommeil

Je suis (j’étais ?) une marmotte. L’un de mes moments préférés de la journée était le coucher, quand le sommeil arrive et qu’on est à demi-conscients. J’appelle ça le « train du sommeil ».

Et puis j’ai eu des enfants… Avant d’avoir mon Grand Garçon, j’aimais dormir, faire des grasses matinées le weekend. Je savais que tout ceci serait terminé pendant quelques années en ayant des enfants. Mon fils a fait ses nuits à 2 mois… Il les a « défaites » à 4 mois ! A cette époque, le moment du coucher n’était plus du tout mon moment préféré, je me couchais la boule au ventre en me demandant combien de fois nous allions nous réveiller chaque nuit.

Depuis, il y a eu des accalmies mais ce n’est pas encore top : beaucoup de cauchemars, de terreurs nocturnes et de réveils tout simplement. On a tout essayé : le rassurer, le laisser pleurer lorsqu’on se rendait bien compte que ses réveils n’étaient pas des cauchemars. Rien n’a vraiment marché, cet enfant a une endurance de dingue ! Il est capable de pleurer jusqu'à trois quarts d’heure sans s’arrêter (on n’a pas testé au-delà). J’ai lu beaucoup d’articles donnant des conseils sur Internet. On respectait tout ! Il s’endort seul, dans sa chambre, ne dort pas avec nous, on lui lit une histoire avant de se coucher… Alors on a fini par accepter et on soupire de bonheur les matins où on se rend compte qu’on a dormi toute une nuit d’affilée.

Et puis la bichette est arrivée ! Elle a fait ses nuits à deux mois elle aussi… elle dormait 11, 12, 13 heures par nuit (ne me tapez pas !). Et elle a décidé que c’était trop facile, les nuits sont désormais très aléatoires. Je suis quelqu’un d’optimiste, généralement de bonne humeur, mais les nuits hachées peuvent avoir des effets dévastateurs sur ma bonne humeur ! Comme je ne peux pas en vouloir à ma fille, il m’arrive d’être plutôt désagréable avec mon mari dans ces cas-là ! (Pardon mon Amour !). D’ailleurs, je pense qu’il n’est pas étonnant que le sommeil soit le sujet du deuxième billet sur ce blog.

Je pense que mes enfants se consultent chaque soir pour décider de ce qu’ils vont nous faire subir la nuit !  

• Eh Bichette, Et si on embêtait les parents toutes les nuits ?
• Ok ! Cette nuit, c’est toi ou c’est moi ?
• Nous 2 ! Ne mange pas trop ce soir comme ça tu auras bien faim cette nuit. Moi je vais bien trouver un cauchemar.
• Deal ! Au fait, bien joué le coup de la gastro la nuit dernière !
• Je sais, c’est bientôt 4 ans d’expérience !

Je vis malgré tout beaucoup mieux les choses avec le temps et avant l’arrivée de ma Bichette je m’étais préparée. J’avais décidé de prendre les choses avec philosophie, si elle ne veut pas dormir, tant pis, elle dormira plus tard. C’est plus ou moins facile, mais je le vis beaucoup mieux qu’il y a 4 ans !

Quand mon Grand Garçon avait 1 mois, un ami m’a dit : « J’ai des amis, leur premier enfant a fait ses nuits à 3 ans et ils ont enchainé avec le deuxième qui a fait ses nuits à 3 ans aussi. ».

Je me suis dit que je ne pourrais pas vivre ça ! Mais on se rend compte finalement que quand on le vit (et qu’on n’a pas le choix)… et bien on le vit et puis c’est tout.

Ca va faire 4 ans maintenant et on fait avec.

J’ai lu un très bon billet de blog un jour : « Aux mères trentenaires qui désespèrent ». Catherine Dietrich a été reprise par le Huffington Post américain. Elle nous explique avec humour que cette période ne dure pas éternellement, qu’on dormira à nouveau un jour !

Alors voilà : « On dormira quand on aura 40 ans mon Amour ! »